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Le vent s'agite dans les arbres
J'écoute la plainte des âmes.
Malgré un ciel morose, pâle,
J'entends vibrer un nom aimé
Dans l'eau espiègle du torrent.
Dans les chemins boiteux, perdus,
Je poursuis la marche des jours.
Dans les branches, le cers pérore.
Au champ le paysan travaille.
Une flambée d'herbes séchées
Eclaire le sol craquelé.
Les fruits ont la saveur subtile
Des quatre saisons du soleil.
L'aiguille du pin ancestral
Tricote sa raison de vivre.
La note aigüe d'un rossignol
Appelle à la métamorphose.
La gaieté entre, la lumière,
La rêverie et les secrets,
L'envie de vivre avec sa vie.
Et moi, malgré l'autan qui gronde,
Pliée, arc-boutée, je résiste.
Avec le vent, le ciel, la terre,
- écheveau de l'éternité -
Je file, dans les jours ternis,
L'espoir désireux d'apparaître.
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